Introduction.                                 xlj
et recevaient, en cas de non-arrangement, les plaintes par écrit. Ils se rendaient en personne sur les marchés, et avaient à tour de rôle la police des foires Saint­Germain, Saint-Laurent, Saint-Ovide et Saint-Clair. En matière criminelle, ils faisaient les informations sur l'ordonnance du lieutenant-général de police et les interrogatoires des accusés décrétés d'ajournement personnel. En matière civile, ils apposaient les scellés aprés décès, faillite ou interdiction. Ils recevaient les comptes de communauté et de tutelle, faisaient les ordres et la distribution du prix des immeubles vendus par décret et interrogeaient sur faits et articles. Enfin, ils étaient astreints à conserver dans leurs .archives la minute des plaintes, informations, enquêtes et autres actes de leur ministère. Les commissaires au Châtelet furent supprimés en 1791 et obligés, par la loi du 5 ger­minal an V, de déposer leurs papiers aux archives na­tionales. Ces papiers constituent aujourd'hui une partie importante de la série Y. (Châtelet de Paris), et forment 5,303 liasses numérotées Y 10,719 à 16,022. Par ce que je viens de dire des fonctions des commissaires au Châtelet, le lecteur a pu comprendre de quelle nature étaient les rapports qui existaient entre eux et les ac­teurs des foires ou des boulevards. Scandales au théâtre, dans les coulisses ou dans la salle; querelles dans les cabarets, tapage nocturne, rixes plus ou moins